La boucle est bouclée jeudi 20 août à 14h15 avec notre arrivée, Sébastien et moi, à Port Crouesty sur un Caplongue bien fougueux sur la fin, avec un bon vent arrière le faisant avancer à 8 noeuds. C'est au petit matin de ce jeudi que le vent s'est enfin levé avec un léger retard de quelques heures par rapport aux prévisions américaines NOAA. D'ailleurs, pris un peu par surprise lors d'un grain (troisième fois du voyage seulement que je cotoyais la pluie), le vent a tourné de 90° pour passer de sud à ouest. Sous pilote auto en mode magnétique à ce moment, nous avons empanné violemment en cassant le halebas de bôme. C'est décidé, je m'achète un frein de bôme !!!
Cette traversée du Golfe de Gascogne n'aura pas été désagréable avec un temps plutôt clément malgré le manque de vent en pleine canicule le mercredi 19. On aura fait une moyenne de 5 noeuds environ avec la moitié du temps au moteur tout de même pour parcourir les 350 milles séparant a Coruña de Vannes en ligne droite. Nous avons dû tirer quelques bords le lundi du départ pour sortir de la Coruña et s'éloigner des côtes. Sur le trajet, la houle était faible et le soleil brulant. Nous avons tourné en faisant des quarts de 3 heures chacun surtout durant la nuit, la journée étant plus anarchique. L'alimentation a été correcte sauf peut être le dernier jour durant lequel il a été difficile de s'alimenter en raison de la mer agitée.
Pendant une douzaine d'heures, nous avons été escortés en pleine mer par des hordes de dauphins venant jouer dans la vague d'étrave, alors que nous venions retrouver le plateau continental avec des fonds passant de 4000 m et plus à seulement 150 m.
Vendredi repos, samedi ballade de la famille en baie de Quiberon et aujourd'hui dimanche convoyage jusqu'à Vannes où Caplongue devra patienter jusqu'à jeudi 27 pour être sorti de l'eau et installé au chantier Caudard de Vannes (juste à côté de Multiplast, avec le maxi catamaran Orange 1).
Ce soir, je suis à Paris pour reprendre le boulot demain. J'ai comme l'impression que ça va être dur de s'y remettre. Sans compter que j'ai égaré les clés de mon appartement et que je dois squatter pour le moment à Fontenay chez Aurélie et Nicolas, que je remercie pour leur généreuse aide alors qu'ils sont partis en vacances en Italie.
Je remercie toutes les équipages qui ont participé à ce voyage (Christine, David, Nathalie, Thomas, Mathias, FIX, Vincent et Sébastien), car sans eux je n'aurais probablement pas pu surmonter les difficultés que rassemblaient cette première navigation avec Caplongue.
Merci aussi à tout ceux qui ont lu ce blog et ajouté leurs commentaires très sympathiques.
Et comme vous avez pu le remarqué, mon sens de l'orthographe étant irréprochable, je me vois déjà au côté des grands noms de l'académie française des mots tordus.
A bientôt pour de nouvelles aventures sur ce blog avec Caplongue bien sûr.
dimanche 23 août 2009
lundi 17 août 2009
Départ pour le Gascogne
Nous sommes plus que deux et allons tenter le Gascogne aujourd'hui en partant vers 10h UTC. Alors à bientôt de l'autre côté, mercredi soir au mieux sinon jeudi.
samedi 15 août 2009
A Coruña
Nous arrivons tout juste à la Corogne ce samedi soir vers 19h00. Demain Vincent nous quitte pour prendre son avion et rentrer sur son île à Coventry. Plus que deux survivants tenteront la traversée du golfe de Gascogne. Pour sa première expérience sur un voilier, Vincent s'est super bien acclimaté, très bon amarrinage et un apprentissage de la voile ultra rapide, bravissimo Vicentão.
Hier, nous avons eu une expérience peu banale. Alors que nous faisions une courte étape de 20 Mn environ, entre Caramiñas et Laxe, nous avons porté assistance à un voilier espagnol en perdition. en fait, il y avait pétole et le moteur de ce voilier est tombé en panne alors qu'il dérivait vers la côte très caillouteuse, appelée à juste titre par les espagnoles : "Costa de muerte". Ainsi, 3h durant j'ai pu tester la bonne tenue des épissures, faites sur mes aussières par mon précédent équipage. A l'arrivée à Laxe, nous avons largué la remorque pour se mettre tous les deux au mouillage. Le travail bien accompli, en bons marins, nous avons été gracieusement remerciés par un bon repas de tapas à terre, tout en testant quasiment toutes les boissons locales. Ensuite, nous avons enquillé sur une fiesta local très animée. Couché à 4h30 et levé à 10h, Que duele la cabeza!!!
Hier, nous avons eu une expérience peu banale. Alors que nous faisions une courte étape de 20 Mn environ, entre Caramiñas et Laxe, nous avons porté assistance à un voilier espagnol en perdition. en fait, il y avait pétole et le moteur de ce voilier est tombé en panne alors qu'il dérivait vers la côte très caillouteuse, appelée à juste titre par les espagnoles : "Costa de muerte". Ainsi, 3h durant j'ai pu tester la bonne tenue des épissures, faites sur mes aussières par mon précédent équipage. A l'arrivée à Laxe, nous avons largué la remorque pour se mettre tous les deux au mouillage. Le travail bien accompli, en bons marins, nous avons été gracieusement remerciés par un bon repas de tapas à terre, tout en testant quasiment toutes les boissons locales. Ensuite, nous avons enquillé sur une fiesta local très animée. Couché à 4h30 et levé à 10h, Que duele la cabeza!!!
vendredi 14 août 2009
Galicia
Terminée la remontée du Portugal, nous voilà en Galice, au lieu de la voilà espagnole. Le site s'y prête très bien entre rias et îles, la côte est extrêmement déchiquetée. C'est un très jolie coin, le plus beau jusqu'à maintenant, la Bretagne espagnole. D'ailleurs ont y rencontre beaucoup de voiliers français descendus pour les vacances depuis la Bretagne sud, parfois pour seulement 3 semaines.
Donc, une escale à Baiona, puis un mouillage à Corrubedo, et maintenant au port de Caramiñas. Nous atteindront probablement la Coroña demain soir.
En attendant, la ligne de traine n'étant pas très productive, j'ai acheté tout à l'heure un beau merlu de 1.5 kg que Vincent est en train de préparer, miam miam.
Le passage du cap Finisterre s'est bien négocié, quoique avec du vent dans le pif F6 beaufort en tirant encore et toujours des bords au moteur. Pourtant, 1 mille avant le cap, il n'y avait pas de vent du tout. Décidément, tout les caps sont sources de vent fort. Depuis un moment, l'alarme de surchauffe s'allume sans trop savoir l'origine du problème, et le moteur continue à bien tourner. Le circuit de refroidissement eau de mer semble opérationnel mais difficile d'en savoir plus sur le circuit au douce. Peut être est-ce un pb de thermostat ou de capteur de température, wait and see.
Donc, une escale à Baiona, puis un mouillage à Corrubedo, et maintenant au port de Caramiñas. Nous atteindront probablement la Coroña demain soir.
En attendant, la ligne de traine n'étant pas très productive, j'ai acheté tout à l'heure un beau merlu de 1.5 kg que Vincent est en train de préparer, miam miam.
Le passage du cap Finisterre s'est bien négocié, quoique avec du vent dans le pif F6 beaufort en tirant encore et toujours des bords au moteur. Pourtant, 1 mille avant le cap, il n'y avait pas de vent du tout. Décidément, tout les caps sont sources de vent fort. Depuis un moment, l'alarme de surchauffe s'allume sans trop savoir l'origine du problème, et le moteur continue à bien tourner. Le circuit de refroidissement eau de mer semble opérationnel mais difficile d'en savoir plus sur le circuit au douce. Peut être est-ce un pb de thermostat ou de capteur de température, wait and see.
samedi 8 août 2009
Escale à Portoção
Une bonne escale à Porto pour déguster un peu d'alcool local et remplir les réserves de souvenirs.
Parti mercredi matin 5 août avec un nouvel équipage, Sébastienção et Vincentão, nous avons fait une première escale à Peniche, sympathique port de pêcheurs, après une grosse journée de nav qui s'est terminée vers 4h du mat pour cette première mise en jambe. Du coup nous sommes repartis que le jour suivant, vendredi au lever du soleil pour une dure navigation de 30h environ pour gagner Porto ce midi dans la brume épaisse, guidé par le GPS et les cornes de brume du port. Tout le monde a pu apprécier Raoul, qui pour mon compte ne me quitte plus depuis le cap Saint Vincent, quel emmerdeur celui-là !!!
Briefing MTO : c'est pas génial, l'anticyclone des Açores étant bien remonté au nord, pour le plus grand plaisir des touristes, nous nous confrontons à un alizé Portugais soutenu qui parfois nous empêche de progresser même au moteur. Si les choses n'évoluent pas, le Golfe de Gascogne nous opposera aussi des vents contraires, désagréables quand à la houle (entre 2 et 4 m) plus les vagues du vent qui freinent considérablement notre progression. C'est bien dommage de devoir naviguer au moteur par de si belles conditions, voyager du nord vers le sud aurait été un choix bien meilleur, mais la difficulté c'est tellement mieux. Au regard de l'influence du vent thermique on note une légère inflexion du vent à l'ouest en journée et à l'est de nuit. Ainsi nous espérons profiter de cette situation nocturne, permettant d'envisager une remontée vers le nord au moteur + GV avec un vent plus léger venant de nord est proche de la côte, donc moins de vagues.
Album Photo de Peniche
Album Photo de Porto
Parti mercredi matin 5 août avec un nouvel équipage, Sébastienção et Vincentão, nous avons fait une première escale à Peniche, sympathique port de pêcheurs, après une grosse journée de nav qui s'est terminée vers 4h du mat pour cette première mise en jambe. Du coup nous sommes repartis que le jour suivant, vendredi au lever du soleil pour une dure navigation de 30h environ pour gagner Porto ce midi dans la brume épaisse, guidé par le GPS et les cornes de brume du port. Tout le monde a pu apprécier Raoul, qui pour mon compte ne me quitte plus depuis le cap Saint Vincent, quel emmerdeur celui-là !!!
Briefing MTO : c'est pas génial, l'anticyclone des Açores étant bien remonté au nord, pour le plus grand plaisir des touristes, nous nous confrontons à un alizé Portugais soutenu qui parfois nous empêche de progresser même au moteur. Si les choses n'évoluent pas, le Golfe de Gascogne nous opposera aussi des vents contraires, désagréables quand à la houle (entre 2 et 4 m) plus les vagues du vent qui freinent considérablement notre progression. C'est bien dommage de devoir naviguer au moteur par de si belles conditions, voyager du nord vers le sud aurait été un choix bien meilleur, mais la difficulté c'est tellement mieux. Au regard de l'influence du vent thermique on note une légère inflexion du vent à l'ouest en journée et à l'est de nuit. Ainsi nous espérons profiter de cette situation nocturne, permettant d'envisager une remontée vers le nord au moteur + GV avec un vent plus léger venant de nord est proche de la côte, donc moins de vagues.
Album Photo de Peniche
Album Photo de Porto
mercredi 5 août 2009
Arrivée d'un nouvel équipage
Me voici à nouveau en compagnie d'une nouvelle équipe pour aller jusqu'en Bretagne si les vents portent bien. Vincent est arrivé hier soir et Sébastien ce soir. La journée a été studieuse pour Vincent qui, novice, a dû encaisser un cours de navigation accéléré, en a déjà plein la tête. Au moins je suis plus confiant avec un équipier qui posséde toutes les notions de base, ce que je n'avais pas pu faire avec tout le monde avant de partir faute de temps.
Hier, super journée, car j'ai fait la connaissance d'un marin Breton sexagénaire, Jascques Le Gall, en partance pour un tour du monde en solitaire par les trois grands caps (Bonne Espérance, Leeuwin, Horn). Un vrai marin, avec l'hospitalité de circonstance, une bonne bière à bord et un casse croute. On a beaucoup échangé sur nos expériences en mer et j'ai pu récolter beaucoup d'informations intéressantes pour la route qu'il me reste à faire.
Bonne route Jacques et bon vent !!!
Son site internet : http://www.jacqueslegall.fr
Nous, on repart normalement demain matin aprés digestion des Caipirinha de ce soir.
Hier, super journée, car j'ai fait la connaissance d'un marin Breton sexagénaire, Jascques Le Gall, en partance pour un tour du monde en solitaire par les trois grands caps (Bonne Espérance, Leeuwin, Horn). Un vrai marin, avec l'hospitalité de circonstance, une bonne bière à bord et un casse croute. On a beaucoup échangé sur nos expériences en mer et j'ai pu récolter beaucoup d'informations intéressantes pour la route qu'il me reste à faire.
Bonne route Jacques et bon vent !!!
Son site internet : http://www.jacqueslegall.fr
Nous, on repart normalement demain matin aprés digestion des Caipirinha de ce soir.
dimanche 2 août 2009
En vrac
Un petit retour en arrière pour Frank
Lisboa comme alternative
Je suis vraiment triste, car depuis ce matin je me retrouve orphelin de mon équipage, seul a bord comme une âme en peine.
Parti le 30 juillet vers 17h00 de Lagos, c'est vers 23h00 que nous sommes arrivés à Lisbonne le vendredi soir 31 juillet, guidé par les feux du chenal d'accés dans l'estuaire du Taje dominé par un genre de Golden Gate (pont du 25 avril). L'arrivée était magnifique et s'apparentait aussi à une délivrance, tant nous avons du livrer bataille dans une mer pas facile. L'alizé Portugais était bel et bien présent, souflant régulièrement de secteur nord à nord ouest de temps en temps par 6 beaufort et localement 7 à 8 au passage du cap Sao Vicente (pointe extrème sud ouest de l'Europe) que nous avons passé pleine balle à 8 noeuds sous GV 2 ris et génois 1/3. Ensuite, ayant de grosses difficultés à faire du cap au près, progression quasi nulle vers le nord, en raison de voiles trop creuses et d'une mer agitée, nous avons mis le moteur appuyé par le GV 2 ris pendant 24h jusqu'à Lisbonne.
Ayant livré bonne bataille au cap, trempé de la tête aux pieds par des sceaux d'eau en pleine face, je suis allé me changer et 20 minutes plus tard, c'est Raoul qui m'a rappelé à ses bons souvenirs, m'accompagnant jusqu'à l'arrivée. Heureusement, que Tom, FIX et Mat avait le coeur mieux accroché et ont pu gérer la situation pendant mon agonie.
Mention spéciale à FIX pour ses talents culinaires exploités en mer, sans toi nous serions mort de faim (trop bon tes crumbles).
Mention spéciale à Tom Tom pour son sang froid et son sens de l'organisation (la gestion des quarts a été parfaite).
Mention spéciale à Mat pour son sens artistique au passage de Gibraltar notamment.
La relache de 4 jours à Lisbonne est bienvenue même si j'ai le regret de ne pas avoir pu tenir le planning pour cette 3ieme étape. 2 jours nous aurons manqués pour boucler le parcours. Nous n'avons pas chômé mais parfois la météo aura été plus forte, nous contraignant à rester au port, notamment à Cartagena.
Parti le 30 juillet vers 17h00 de Lagos, c'est vers 23h00 que nous sommes arrivés à Lisbonne le vendredi soir 31 juillet, guidé par les feux du chenal d'accés dans l'estuaire du Taje dominé par un genre de Golden Gate (pont du 25 avril). L'arrivée était magnifique et s'apparentait aussi à une délivrance, tant nous avons du livrer bataille dans une mer pas facile. L'alizé Portugais était bel et bien présent, souflant régulièrement de secteur nord à nord ouest de temps en temps par 6 beaufort et localement 7 à 8 au passage du cap Sao Vicente (pointe extrème sud ouest de l'Europe) que nous avons passé pleine balle à 8 noeuds sous GV 2 ris et génois 1/3. Ensuite, ayant de grosses difficultés à faire du cap au près, progression quasi nulle vers le nord, en raison de voiles trop creuses et d'une mer agitée, nous avons mis le moteur appuyé par le GV 2 ris pendant 24h jusqu'à Lisbonne.
Ayant livré bonne bataille au cap, trempé de la tête aux pieds par des sceaux d'eau en pleine face, je suis allé me changer et 20 minutes plus tard, c'est Raoul qui m'a rappelé à ses bons souvenirs, m'accompagnant jusqu'à l'arrivée. Heureusement, que Tom, FIX et Mat avait le coeur mieux accroché et ont pu gérer la situation pendant mon agonie.
Mention spéciale à FIX pour ses talents culinaires exploités en mer, sans toi nous serions mort de faim (trop bon tes crumbles).
Mention spéciale à Tom Tom pour son sang froid et son sens de l'organisation (la gestion des quarts a été parfaite).
Mention spéciale à Mat pour son sens artistique au passage de Gibraltar notamment.
La relache de 4 jours à Lisbonne est bienvenue même si j'ai le regret de ne pas avoir pu tenir le planning pour cette 3ieme étape. 2 jours nous aurons manqués pour boucler le parcours. Nous n'avons pas chômé mais parfois la météo aura été plus forte, nous contraignant à rester au port, notamment à Cartagena.
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